Bruno Jovanovic
Parfumeur de Mon Vetiver
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Essential Parfums
Pour vous, un parfum c’est …
Une signature, en particulier pour celui qui le porte.
Portez vous du parfum ? Si oui lequel ?
Je n’en porte pas les jours où je travaille, je ne veux pas que l’odeur interfère avec mes compositions !
Quand je ne travaille pas je porte mes derniers essais, c’est un bon exercice critique que de porter ses créations, pour voir comment elles évoluent dans le temps.
Quelle est la plus grande difficulté pour un parfumeur ?
Je dirai que le plus dur c’est de durer. Parfumeur n’est pas un métier facile tous les jours et c’est important d’avoir assez de résilience. Il faut réussir à tenir avec tout ce que l’on nous demande, des contraintes règlementaires aux désidératas de tous les interlocuteurs. Tenir dans la durée c’est aussi savoir rester pertinent, savoir suivre les tendances tout en apportant sa propre pierre.
Qu’aimeriez vous apporter au marché européen du marché américain et vice versa ?
J’apporterai la dimension débridée, libérée du marché américain au marché français. Et à l’inverse, le caractère plus statutaire du marché européen au marché américain.
A quel point les allergènes ont un impact sur vos créations ?
Il y a un énorme impact ! Dans le fond, c’est une bonne chose car cela challenge la création et nous nous devons de nous adapter à ce nouveau cadre. Cela s’inscrit dans un phénomène massif de changement de la société. Après comme toutes les nouvelles prises de conscience, il y a le risque de tomber dans les extrêmes. Il ne faudrait pas que cela aille trop loin. L’important est de maintenir un équilibre pour protéger le consommateur bien sûr et aussi préserver la création.